La minute cinéma : De rouille et d'os

Même si Marion Cotillard peut parfois m’énerver,  même si l’histoire de ce film ne m’enthousiasmait pas plus que cela, la curiosité l’a emporté !

Je l’avoue d’emblée, je n’ai pas vu « Un prophète » et le cinéma d’auteur français est parfois tellement difficile à aborder que j’avais beaucoup de réserve. Mais force est de constater que le film est bon, même très bon, quoique très dur aussi.

Audiard nous plonge brutalement dans le quotidien de personnages à la fois simples et durs. Ali, magnifiquement interprété par Mathias Schoenaerts (et un petit cocorico pour le Plat Pays !), se retrouve à devoir gérer son fils de 5 ans, alors qu’il le connaît à peine. On ne peut s’empêcher d’être interpelé par le destin de cet enfant, trimballé à des kilomètres de chez lui, au contact d’un père maladroit et parfois violent. Sur fond de dure réalité de la vie, de petits jobs précaires, de misère sociale, Jacques Audiard raconte le drame de Stéphanie, dresseuse d’orques. Au-delà de l’accident et du handicap qui laisse sans voix, le cinéaste se concentre sur la relation d’Ali et de Stéphanie et sur la manière avec laquelle le jeune homme va l’aider à se reconstruire. Sous ses airs bruts et rudes, c’est avec sa simplicité et son naturel parfois sauvage qu’Ali va aider Stéphanie à revivre.

Verdict : à voir mais attention, âmes sensibles s’abstenir, les échanges père-fils sont parfois difficiles et les scènes de combat sont violentes et sanglantes.